20 janvier 2013
Il y avait cinquante quatre lunes ce soir. Je ne
Il y avait cinquante quatre lunes ce soir. Je ne voyais pas comment m'en sortir, je ne comptais pas le nombre de bières que je pouvais engloutir. Les trottoirs étaient restés les mêmes. Noirs goudronneux et trempés par nos pluies, nos faux-pas et nos pleurs nocturnes. On avaient tous l'air de vouloir vivre. On avaient tous l'air de ne rien vouloir dire contre la destinée qu'on avait choisie. Le destin que je sentais fixé en moi me faisait peur, parfois m'écoeurait et de temps en temps m'évitait. M'évitait de préférer la fin à la durée. Le temps qu'il restait à passer avec ces lunes et des destinées, j'aurais voulu les anéantir.
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