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dE tRAVERS
20 octobre 2020

L’oppressant automne prend racine, doucement, mon

          L’oppressant automne prend racine, doucement, mon environnement se marque : cet état de choses pique mon être plutôt malade depuis quelques mois. La pourriture, d’abord en pointillant, creusa mes frêles certitudes au cours de ce début d’année et en son milieu, elle avait attaqué des parties de moi qui me semblaient, depuis ma trentaine bien trempée, incorruptibles. Un soir, face à mon reflet, face à une chair affectée, j’ai compris que plus jamais je ne pourrais effacer ces noirceurs aux contours diffus et qu’il me serait presque refusé de renouer les liens défaits. Je dois contenir depuis novembre dernier une indicible chose en moi. Je dois composer mes journées avec une ténébreuse vérité. Lorsque votre environnement devient monstrueux même une fraction d’instant, votre âme vire et il ne reste presque plus que les prières pour espérer une renaissance – ou plus organiquement : une régénération –. De maux en maux, on perd vite ses repères cardinaux et vagues après vagues, les blessures s’ouvrent plus qu’elles ne se referment, rien ne cicatrise lorsque tout se plombe d’une morbidité salée.

Tout est caché derrière ces errances morbides pourtant. Je sens parfois les effets radieux d’un sourire et d’une voix légère. Comme des nappes d’air chassent le blizzard, puis tout revient au même.

Parfois, les affres que je supporte ne me semblent pas insurmontables, eu égard à d’autres vies, d’autres contextes. Mais on ne puise aucune force dans la projection. Le tunnel se franchit sans repère, sans carte et l’effort pour qu’il soit opérant ne s’anticipe pas, il s’endure. De cette épreuve, il ressortira beaucoup de pertes, c’est tout à fait malheureux de deviner la conclusion sans avoir achever le chemin pour y arriver.

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