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dE tRAVERS
28 septembre 2013

Mon fleuve

     Je sens ta chatte toute ma soirée, elle est sobre et facile à deviner. C'est un rock pour lequel je danserai une éternité. Je veux qu'elle mouille à inonder notre putain de planète idiote et sans sens. Les soirées sont tellement ennuyantes sans toi qu'il faut cette catastrophe naturelle et sexuelle pour convenir d'un autre ailleurs et d'une autre force. Ta chatte est la seule chose en laquelle je veux croire maintenant ; une section dans ma vie et une sanction dans la nature de mes malchances. Le tremblement de lèvres qui organisera mon monde jusqu'à en mourir. Toi, et ce clair-obscur. Toi et cette sucrerie. Toi et toute la saveur du Monde sur ma langue. Il y a des antennes pour me recevoir, mais je m'adresse à toi. Des dizaines de correspondantes possibles, mais c'est ton entrecuisse qui me passionne, là où je puise mon héroïne, là où le jus de fruit est ton jus de mourir. Mouille et mouille encore et toujours, pour l'univers et le reste.

Tes gestes sont une sorte de consolation dans ma vie cupiide, une régulière envie de crier aux vies qui m'entourent : je bercerai ma mort dans le trait de la fin de ton dos, dans la profondeur de tes cuisses, je vais vivre parce que je suis une partie de ton intimité, un double de ton antre.

Alors quand arriva le moment, tu écartais tes jambes et livrais à la nuit ta broderie intime, ta vérité nue. Je lançais ma lucidité résiliante dans toi, papillonnais et m'exerçais dans la profondeur de ton corps, espérant qu'il en convienne autant dans ton coeur, et j'accentuais l'écartement des choses, l'écartement des chances. On mourrait à force que tu mouillerais. Tu, je. Je te. Je te trouverais au fond de mon plaisir, je nous traînerais jusqu'au fond de mon délire. Tu saurais être des courbes et des courbes, des impasses et des directions et la dernière des directions serait ton fabuleux prisme sombre, ce triangle en guise de flèche, cette flèche vers toi, cette flèche en toi, puissante et précise.

Et à ce moment précis, la pointe de tes seins rarement tendue deviendrait un Everest à espérer atteindre avant de mourir. Car je traîne, je traîne tellement fort à en user mes amours.

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