C'est en passant mon archer imaginaire sur les
C'est en passant mon archer imaginaire sur les rails du réseau ferré que j'étais le mieux. Travaillant la régularité du geste pour éviter de ressentir le volcan dangereux activé en moi. Je fixais la symétrie des lignes qui, démarrant parallèles à deux mètres de mes pieds, semblaient se rejoindre au loin. Cette perspective défiant les lois universelles de la géométrie me domptait et répondait à ma fatigue installée je ne sais trop comment. Tout cela m'endormait au moins nerveusement. J'étais un branleur en fait. Décidé à aimer, sans connaître ou reconnaître les ingrédients à mélanger pour ce faire, je fuyais malgré tout par peur et par panique. Fort heureusement, mon jeu de violoniste invisible et silencieux guérissait toute cette confusion qui me définissait. Alors dès que je sentis le poids de mes paupières, je m'éteignais lache mais tranquille.