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dE tRAVERS
22 juillet 2008

Reprise (2)

L'envie d'écrire. J'aime le vomissement des vécus quels qu'ils soient. C'est une méthode pour ne pas trop se disséquer le cerveau : délestez-vous et vous sentirez que les émotions ou les impressions qui faisaient votre énervement, votre fierté, votre déprime, votre égoïsme... se reproduisent sans cesse et se superposent les unes sur les autres, s'annulent surtout.

Il y a des instants qui durent sans réflexion ou seule le spectacle compte ; il ne s'en dégage aucun avis, aucune critique. On voit courir les gens, on comprend qu'ils n'ont banalement rien en commun avec vous, on regarde quelques belles femmes mais le croisement suffit à ne rien penser, on s'immisce involontairement dans des quotidiens qui en temps de masturbation mentale intense vous ferait fuir ou cracher dessus... Je considère que c'est l'apaisement dans ces cas-là. Plus rien ne perturbe, plus rien ne rend envieux ou moqueur.

Il y a eu toute à l'heure un couple qui mangeait rapidement, une famille qui entretenait une tension pour être bien, une autre dont les membres frôlaient tous l'indépendance complète, une horde de touristes qui imitait une autre horde de touristes, un duo de jeunes joueurs de ballon, une vieille qui se foutait de ce qui l'entourait.

Et les ombres de troncs sans écorce. Les cris affamés de mauvaises bouffes des oiseaux. L'éloignement progressif de l'écume.

Si toutes ces vies humaines et naturelles ne m'environnaient pas, je pourrais à juste titre diagnostiquer ma propre mort... Passagère, il va de soi.

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