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dE tRAVERS
13 mai 2008

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Les eaux du Bosphore auraient du me servir à enfouir la carcasse de cette envie. Ou peut-être les collines grisâtres proche de Thessalonique. Profitant de l'entrebâillement de la fenêtre du car, j'aurais pu lancer au loin mes désirs. Les pluies d'après auraient raviné la couche épaisse de terre. Et l'ensevelissement dans un fossé ou un trou boueux d'un sentiment perdu d'avance... Mais je dois vivre sans arrêt la poursuite de cette agitation en moi, je dois la contrôler et accepter en même temps le peu de marge possible.

Il arrive le temps où je devrais encore tenter de noyer ce magma saisissant et qu'on voulait éternel. Serrer fort et crisper mes doigts. J'enverrai alors dans l'oubli encore une grande partie de ma vie et de mes espoirs. Le crépuscule suivant sera glauque, la matinée et les jours d'après moins intéressants. Il faudra condamner les accès, couper les ponts et confondre les cardinales, défaire les liens et supporter une nouvelle nudité émotionnelle. Une autre chute dans le néant.

Les éboueurs de ce genre de rejets sont les hommes les plus heureux du monde.

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