Amour, j'ai envie de te baiser ici et là. Quand
Amour, j'ai envie de te baiser ici et là. Quand le soleil recouvre le cirque haut perché. Quand le débit du torrent se ralentit. Lorsqu'au loin, une étrange ligne brisée et sombre tournoie, tournoie et tournoie sans arrêt. Surtout si la neige se met à rougir du plus éhonté de mes murmures au creux de ton dos. Envie de briser ici et pour là-bas l'impossibilité forgée dans des haut-fourneaux aux cheminées étendues vers le ciel de tout le monde... Nous exclus comme des défauts météorologiques. J'ai envie de te baiser pour l'impensable aussi, qui s'agite et se répand toujours dans le canal qui me colore. Tous les matins où j'accorde à l'inacceptable sa place. Quand mon visage devient enfin quelque chose à donner. Puis tout se repétrifie en deux ou trois minutes à peine. La couverture glacée se lisse là-haut, la vallée encaissée gèle comme le torrent, ton dos se dérobe et retrouve ses lignes habituelles et autorisées pour que mes murmures se suicident. Pour que notre aveu de baiser ensemble s'évapore et s'oublie.
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