Quelques minutes près d'un fleuve

Des ailes pour une soirée.

Il existe une vie avant la mienne. Elle m'a donné, elle a repris, j'ai donné puis j'ai tout lâché. Exprès et sans regret.

Les grincements orchestraux des violons, les superpositions vocales ont eu raison de moi et l'imprégnation fut rapide, mais pas soudaine ce qui aurait peut-être engendré autre chose. J'imagine que sur 700 personnes, au moins la moitié s'est éprise comme moi de l'instant pour ressasser et réfléchir confortablement. Beaucoup d'entre eux ne m'intéresserait pas, mais cette façon de vivre ensemble la plus intime introspection grâce à des sirènes modernes, quelle étrangeté.

Les câbles électriques gainés imitaient ses cheveux. Soit... Les ondes des infra-basses me pénétraient comme les tremblements vécus à chaque retrouvaille. L'épicentre de mon plaisir... La violence lumineuse, comme lorsque son regard trop perçant me pousse à obturer les yeux. Et cet affichage numérique rouge contrôlant notre santé auditive comme je veille à ne pas trop la perturber. Cette machine qui gère notre liberté de défonce musicale comme j'essaie de m'octroyer un peu de place dans son psycho-système.

Je lui laisse sa vie actuelle sauve. Je perds énormément dans la mienne. Exprès et sans regret, j'ose le croire. Elle est ma première plus belle promesse, les autres fois n'ont pas provoqué ce besoin et du coup, du choc connu, il ne devait y avoir aucun résidu. De quoique ce soit.

Mais pour cette fois, je jurerais que mes brûlures ont un futur.