Je me souviens de ta cuisse gauche qui fila vers
Je me souviens de ta cuisse gauche qui fila vers la fenêtre et de la scansion de tes lèvres, les grandes. Le gyrophare de la police suivi de la sirène si caractéristique ne brisèrent pas mon attention : tu m'exposais ton toi dans sa plus belle expression. Les seins lâchement abandonnés par un soutien-gorge corbeille domptaient progressivement mes mains nerveuses. Ton entrejambe si lisible hypnotisait ma langue. Il faisait froid dehors et frais dans le couloir de cet hôtel d'un autre temps. Au moment où la contagion emplit nos esprits, je ne me doutais pas que tu allais gourmande, comme je l'eus fait quelques minutes avant avec ton clitoris, te délecter de ma destinée éphémère longiligne. La bouche remplie, tu devais certainement capter le raffut dehors et les flux sanguins de mon sexe qu'élisaient sans hésiter mes sentiments. Je ne scrutais vraiment rien, mais l'éclat du verre de la fenêtre... Ce verre où rebondissaient les phares et les feux urbains. Si je me souviens de la suite, c'est sur une moquette rèche que tu calas tes fesses passagèrement plates. Tu délivras ces mots bannis du vocabulaire mondain en écartant tes cuisses : j'allais disparaître dans la noirceur de ton abysse à jamais pendant que les bleus et les rouges des alentours contextualiseraient ma délectable obligation de me soumettre à ton souffle et à ta saveur.