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dE tRAVERS
18 avril 2014

What We Loved Was Not Enough

      Onze minutes vingt-trois. Décrire le quotidien, décrire le profondément intime quand les gestes accomplis ne relèvent que de la répétition et des habitudes. Lorsqu'on est seul et qu'on vit seulement avec soi même, c'est plutôt délivrant. Lorsqu'on a pris la tangente en vivant avec l'autre - cette variante de la trajectoire, cette bifurcation électrisante, électrique mais élégante -, les doublons deviennent dangereux ou trop secrets pour être décrits. Ce soir pourtant, grisé par le premier stick et les doigts refroidis par la bouteille de bière, j'ai reconnu dans l'étendage d'un pull mauve délavé la marque d'un quotidien à facettes. Le dessin de... Pause.

Quatre minutes. Le pull identifié d'un geste automatique, l'incarnation d'un manque et d'une chaleur a surgi dans ma fin de semaine. Grâce à mes deux yeux fatigués, délavés aussi, j'ai recroisé et je me suis rebranché à l'alimentation électrique de ma vie. Ce pull, je l'avais vu sur une photographie prise à une époque quand je n'existais pas, ni pour elle, ni pour moi. Et seulement maintenant, érodé intérieurement et auprès de ma multitude incertaine d'alluvions, j'ai déposé le vêtement humide et frais sur la barre fine de l'étendoir dans la petite chambre et j'ai senti toucher mon bonheur. What We Loved Was Not Enough. What We Loved Was Not Enough

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